Le caoutchouc dans le secteur de la santé et des dispositifs médicaux
Le caoutchouc est utilisé de bien des manières par les soignants, les industriels de la santé... et les patients !
Parfois, au cœur de dispositifs médicaux insoupçonnés.
Le caoutchouc et la santé : plus liés que vous ne l'imaginiez !
La première trace d’utilisation du caoutchouc dans la santé remonte au moins au XVème siècle : les Européens observent les autochtones d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud multiplier les usages de la célèbre matière issue de l’hévéa.
Parmi ces usages, le caoutchouc est utilisé comme… médicament ! La matière caoutchouc est d’ailleurs sacrée, pour eux.
Bond en avant : en 1848, les gants en caoutchouc sont utilisés pour la première fois par deux médecins pour effectuer les examens gynécologiques et les autopsies. Quelques années plus tard, un chirurgien américain commande officiellement des gants en caoutchouc adaptés à la médecine à la célèbre entreprise de pneumatiques Goodyear. La raison ? Protéger la peau des soignants qui, à l’époque, utilisaient de nombreux produits chimiques pour se désinfecter les mains, au point de beaucoup les abîmer.
Autre utilisation sanitaire innovante et historique : les préservatifs à base de caoutchouc de latex, qui apparaissent en 1870 et dont la nécessité est plus que jamais d’actualité.
Le caoutchouc dans la santé et les dispositifs médicaux : comment est-il utilisé ?
L’ensemble des dispositifs médicaux est composé en grande partie de caoutchouc, si bien qu’au quotidien, professionnels de santé et patients en utilisent, souvent sans y penser ! Pourquoi ce choix ? En raison de ses propriétés uniques d’étanchéité, de résistance, de souplesse et de durabilité.
Vous pouvez le retrouver par exemple dans :
-
![]()
Gants de protection : essentiels pour prévenir les infections et assurer la sécurité lors des soins.
-
![]()
Joints et valves qui composent les seringues, les pompes à insuline, les respirateurs ou encore les valves cardiaques
-
![]()
Masques respiratoires que vous vous souvenez sans doute avoir porté pendant la crise sanitaire, mais aussi ceux, plus spécifiques (notamment en chirurgie) qui sont portés quotidiennement par les professionnels de santé pour les protéger et protéger les patients dans les environnements sensibles
-
![]()
Poire de tensiomètre : indispensable pour mesurer la pression artérielle avec exactitude
-
![]()
Préservatif : pour une protection fiable contre les IST et les grossesses non désirées
-
![]()
Les prothèses et implants (pouvant être intégrés pour remplacer de très nombreuses parties du corps) contiennent un caoutchouc nommé « silicone médical » dans ce contexte
-
![]()
Certains sparadraps, notamment ceux en élasthane, contiennent du caoutchouc
Quel que soit le dispositif médical, il doit être fabriqué en « salle blanche » : une pièce aseptisée qui répond à des mesures d’hygiène particulièrement strictes.
En effet, aucun microbe ne doit y pénétrer. En outre, chaque matériel est conçu pour être biocompatible : il doit pouvoir entrer en contact avec le corps humain sans provoquer d’effet secondaire. Un certain nombre de contrôles rigoureux permet de respecter l’ensemble de ces critères.
Caoutchouc, santé et dispositifs médicaux : et demain ?
La demande est croissante en santé, quel que soit le métier. Innover est un défi quotidien et qui le sera de plus en plus, afin de mieux répondre aux besoins des patients, mais aussi de leurs soignants !
Ces innovations dites « de rupture » doivent être compatibles avec les nombreuses réglementations qui contrôlent le secteur.
Les besoins sont donc élevés pour accueillir des talents dotés d’une haute maîtrise technique : nouvelles technologies médicales, thérapies innovantes, objets connectés en santé… sont quelques-uns des enjeux de la santé de demain, dans lesquels l’industrie du caoutchouc aura forcément un rôle à jouer. Et ce, quelle que soit la taille de l’entreprise : d’ailleurs, dans la filière du caoutchouc, nombreuses sont les entreprises de petite taille (TPE, start-up) à être très spécialisées dans des marchés dits « de niche ». Notamment pour améliorer les soins ou le suivi des patients, par exemple.
