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Le caoutchouc dans le secteur de l’aéronautique et de la défense

Dans les airs et jusque dans l’espace, le caoutchouc est incontournable

L’industrie de l’aéronautique et de la défense l’ont compris depuis longtemps. Les besoins en caoutchouc dans ces secteurs sont d’ailleurs grandissants. Présentation.

Le caoutchouc dans l’aéronautique et la défense : un peu d’Histoire

Le premier lien historique entre le caoutchouc et l’aéronautique (ou plutôt son ancêtre) remonte à 1783 : le chimiste français Jacques Charles est alors en compétition avec les frères Montgolfier pour réaliser le « premier vol habité ». À cette occasion, il fait construire un ballon composé d’une étoffe de soie imperméabilisée à l’aide d’un vernis contenant… du caoutchouc.

En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, le caoutchouc devient une matière stratégique. Il est utilisé pour fabriquer des masques à gaz pour les soldats. Les industriels du secteur s’engagent alors rapidement au service de la défense du pays.

Vol de plusieurs siècles, jusqu’à l’après Seconde Guerre mondiale : l’ère industrielle est aussi celle du caoutchouc synthétique qui avait commencé à se développer quelques années plus tôt, mais connaît un véritable essor à ce moment-là. La pétrochimie permet de concevoir des élastomères (des matériaux élastiques dont fait naturellement partie le caoutchouc) spéciaux : ils doivent être capables de résister aux différents carburants mais aussi à l’ozone, à la lumière et à des changements de températures extrêmes : le caoutchouc a pleinement trouvé sa place dans l’aéronautique et la défense.

Le caoutchouc dans le secteur aéronautique et de la défense aujourd’hui

Saviez-vous que des satellites allant sur Mars contenaient du caoutchouc ? Un choix compréhensible : la solidité, la résistance et l’étanchéité sont vitales dans l’Espace !

Plus largement, dans l’ensemble de l’industrie aéronautique mais aussi de la défense, le caoutchouc est utilisé dans de nombreux composants essentiels à la sécurité, la durabilité et la performance des appareils :

  • Les joints d’étanchéité des portes, hublots, cabines qui composent un avion (civil ou militaire), un hélicoptère ou une fusée et qui ne doivent subir aucune fuite d’air, en plus de résister à des conditions extrêmes (pression et températures) : le caoutchouc doit faire l’objet de formulations spécifiques, afin d’obtenir des élastomères haute performance.

  • Les tuyaux de ravitaillement qui permettent d’alimenter les appareils en plein vol ou au sol

  • Les amortisseurs et les systèmes de suspension : ces systèmes permettent d’absorber les vibrations et de réduire leur impact sur l’ensemble de la structure. Des éléments qui sont donc essentiels pour le confort des passagers et pour protéger d’autres composants fragiles des appareils.

  • Les pneus d’avion subissent des contraintes particulièrement fortes (très grande vitesse pour décoller, freinage intense, lourdes charges à supporter, variations de températures, etc.) : ils doivent donc être fabriqués avec un caoutchouc spécifique et d’autres matériaux pour renforcer la sécurité, l’adhérence et la performance.

Caoutchouc, aéronautique et défense : quel avenir ?

Les besoins sont colossaux aussi bien pour les métiers traditionnels et techniques que pour de nouvelles compétences : nouvelles technologies, renforcement de la sécurité…

Sans oublier l’éco-durabilité des différents matériaux et pièces, bien sûr. La filière du caoutchouc a naturellement un rôle à jouer dans ces nouveaux défis, grâce aux propriétés résistantes, flexibles, durables et adaptables de son matériau.

Les autres domaines d’activités de la branche caoutchouc